Quand j’étais petite, c’est papa qui prenait toutes les photos de famille. Je me souviens que je n’aimais pas spécialement ça d’ailleurs. Aujourd’hui pourtant, je regarde avec énormément de plaisir tous les souvenirs qu’il a créés. Et surtout… c’est moi la photographe !
Les balbutiements
J’achète mon premier boîtier reflex et mes premiers objectifs chez Nikon, aux alentours de 2013. À l’époque, j’ai beaucoup de temps en parallèle de mon job (musicienne en orchestre) et mon attrait pour la photo commence à se développer grâce à cela : de l’ennui naît la créativité.
Je teste un peu tout, architecture, paysages, macro, chat, coccinelle, portraits, autoportraits… Cette phase de tests de prise de vue a été importante dans ma démarche de futur photographe professionnel . En effet, je me suis rendue compte au fur et à mesure de mes clichés, ce que j’aimais photographier ou non. Ce que j’aimais immortaliser. Et surtout de ce qui me touchait ou non en shooting photo.
Tout en travaillant et peaufinant ma technique de prise de vue, je m’amuse. En premier lieu, je prends du plaisir à développer petit à petit ma créativité en belles photos. Cette première phase cruciale n’est pas à ignorer. Elle permet de se diversifier, de multiplier les occasions de prendre des photographies et d’affiner au fur et à mesure une esthétique photographique lors d’un reportage.
À ce stade, je ne pense encore à rien d’autre que ce qui me plaît à prendre en photo. Juste c’est joli, j’aime bien, je clique !
– 2013 –
Les premiers encouragements
L’histoire aurait pu continuer de manière gentillette, mais comme je le disais, je m’ennuie beaucoup pendant cette période. Je décide donc de créer ma page Facebook « Boulevard de Clichés » à l’époque, un site internet très succinct et enfin une page Instagram fourre-tout. Sur ces trois supports en ligne, je partage mes photos très régulièrement, et semaine après semaine, mes proches me rejoignent et commentent mes photos de photographe amateur.
Je prends conscience que mes clichés peuvent plaire à quelqu’un d’autre que moi ! Alors je continue, j’échange avec plaisir avec toutes les personnes qui me suivent sur mes séances photos.
Les premières commandes
Et puis un jour, on me demande « Anne, j’ai vu que tu fais de la photo, tu ne voudrais prendre des photos pour moi ? » 2014, mes premiers shootings portraits, nouveau-né, mariages , famille et musiciens !
Je découvre plus largement l’univers de la photo-portrait et assez naturellement, je me spécialise dans cette direction sans que je m’en rendre compte. On vient me voir pour ça, on vient me voir pour les émotions qui se dégagent de mes reportages photos.
– 2014 –
Les supports de communications
Je signe mes clichés Anne Bied Prost, mon nom d’épouse, ainsi que mes premières cartes de visites, et mes premiers packagings.
En 2015, je couvre mon premier mariage ! La pression ! Je me souviens très bien dans quel état j’étais ! J’avais cette peur de ne pas être à la hauteur et de rater des moments cruciaux ! Au final tout s’est très bien passé et c’était un super week-end rempli de bonne humeur. Je réalise néanmoins le travail que représente une journée de reportage de mariage. En effet, c’est beaucoup de fatigue engrangée. Et surtout, l’importance d’être au bon endroit au bon moment pour capter l’essence même du mariage.
– 2015 –
Premier shooting musicien aussi, le bouche à oreille commence à fonctionner de manière ultra positive.
Je décide d’apprendre la photographie avec Graine de Photographe pendant 6 mois à Paris sur les basiques de la photo. Il est temps d’investir dans la formation et de gagner en légitimité pour devenir photographe.
Du côté personnel, je me sépare fin 2015, et à ce moment-là je me lance à corps (et à cœur) perdu dans l’aventure photo. Tous mes visuels deviennent Anne Bied Photographe. Je refais toute ma communication sous ce nom ainsi que ma signature. Cette signature choisie rapidement pour palier à mon ancien nom d’épouse a été emblématique et m’a suivie au final pendant plus de 4 ans. Un bon choix dont je suis assez fière. Une année aussi difficile que riche qui marque un énorme tournant dans mon parcours de photographe.
La photographie salvatrice : l’émotion au centre de tout
À partir de ma rupture amoureuse, la photo devient mon moyen d’expression. Le biais par lequel je communique avec tout le monde. Amis, famille, inconnus. Les émotions passent dans mes photos, et c’est ce qui plaît. Sensibilité, émotions & créativité sont déjà mes maîtres-mots sans que j’en aie conscience.
Je me réfugie dans ma nouvelle communication, dans mon nouveau site, dans l’expansion de mon activité de photographe. J’y passe tout mon temps et cela me fait beaucoup de bien. J’étoffe mon portfolio.
Les shootings sont de plus en plus nombreux, de plus en plus variés et mon activité de freelance se concentre exclusivement sur l’humain. Les amis me recommandent, les premiers clients également.
– 2016 –
– 2017 –
Une démarche professionnelle
En 2018, après avoir beaucoup discuté et échangé avec mon ami Guillaume, ambassadeur chez Fujifilm à l’époque, je suis complètement séduite par les boîtiers de la marque. Alors je revends tout mon matériel photo Nikon (appareil-photo et objectifs) pour passer chez eux. Je gagne en qualité sur mes photos ainsi qu’en technique pure.
Je lance un gros projet personnel qui allie musique/nu/lumière/créativité et émotions : A Corps. Le projet dont je suis la plus fière à aujourd’hui. Un calendrier pour 2019 avec un concert exposition à Paris.
Côté job, je m’ennuie toujours et je pense fortement à faire autre chose… pourquoi pas la photographie après tout ? Je commence à me dire que j’ai envie d’être photographe professionnelle. Mais pour l’assumer complètement, il faut que je crée mon entreprise de photographie. C’est chose faite en janvier 2019. C’est d’ailleurs à ce moment précis que je décide de quitter mon poste de musicienne en orchestre. A ce stade-là, je gagne ma vie à 60% musicienne et 40% photographe. Mon but est de faire évoluer le curseur vers 100 % photographe avant ma fin de contrat en tant que musicienne.
Je continue d’apprendre la photo, je me forme en portraits cette fois-ci avec Jérémy Guillaume. Sur ,Empara également, l’école de photographie en ligne aux métiers de la photographie. Formations autour du portrait naturel, portrait boudoir, utilisation de la lumière, portraits pro, etc… Ma volonté de sublimer les portraits que l’on me confie se fait de plus en plus forte. Je développe le portrait boudoir et nu féminin, qui me touche tout particulièrement en tant que femme.
2019 est une grosse année en tant que photographe indépendant, sans doute parce que je me sens enfin complètement légitime dans ce métier-là. Je réalise de plus en plus de shootings, ma créativité monte en puissance, et je gagne énormément en confiance en moi. Tout est réuni pour une transition professionnelle parfaite !
Je décide également de lancer un blog sur mon site internet. J’adore écrire, les retours sont très positifs et motivants. J’y parle de photo, d’émotions, de créations de souvenirs, de développement personnel aussi.
– 2018 –
– 2019 –
Reconversion en pleine pandémie
Enfin ! Mon poste en orchestre prend fin en juin 2020 et me voilà en pleine pandémie. Auto-entrepreneure, cheffe de ma propre vie, cheffe de mon propre destin. Forcément j’ai peur. Du coup, je travaille comme une folle. Je fais appel à une graphiste pour une nouvelle identité visuelle. On garde Anne Bied Photographe, mais je m’offre un logo et des packagings professionnels.
Je renforce ma communication, mon référencement naturel (pour que l’on me trouve sur Google), je travaille aussi beaucoup mon mindset (état d’esprit d’entrepreneure), et je continue de me former. Je commence à être plutôt bien armée techniquement et aussi côté créativité en tant qu’artiste et photographe. Mais le problème bien souvent en tant qu’artiste, c’est qu’on n’a pas été formé à se vendre.
– 2020 –
Non, le marketing n’est pas un gros mot !
Quitte à sortir de ma zone de confort, autant y aller à 300 %. Je suis une formation de 3 mois pour booster mon business ! Carrément ! A l’américaine ! J’apprends à me vendre, j’apprends le marketing, notamment digital, le customer care. Ou encore à renforcer ma communication de manière efficace, et à développer mon entreprise en somme.
J’ai appris tellement de choses en 2020 ! WHAHOU ! J’en suis sortie complètement lessivée d’ailleurs. Mais… je suis très heureuse d’avoir déclaré mon meilleur chiffre d’affaires en période de pandémie mondiale.
2021, en route vers la créativité.
Je me sens aujourd’hui très bien formée et sensibilisée sur tous les aspects du métier de la photographie professionnelle et cela m’apaise.
Je suis heureuse aujourd’hui de prendre du plaisir à chaque séance photo réalisée. Capturer des moments en images qui me parlent, et qui me touchent. C’est le but ultime pour continuer d’apprécier chaque jour ce métier à mon sens.
Je me dévoile beaucoup pour que ma personnalité transperce dans ma communication et que mes clients soient en phase avec mon travail. Qu’ils se sentent appelés par ce que je fais, et qu’ils soient satisfaits du résultat.
J’accorde beaucoup d’importance à la créativité dans ma vie, et cette année n’y fera pas exception. Pour moi, c’est elle qui régule tout dans ma vie, pro et perso. Alors je vais la chérir, la travailler et en prendre grand soin.
Voilà comment je suis devenue photographe !
– 2021-
Et vous, aimez-vous aussi prendre des photos ? Avez-vous aussi découvert un métier passion ? Venez me le dire en commentaires !